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OUEST La croissance façon Agrial

Fusion avec Coralis, nouvelle tour de séchage et rachat de l'intégralité des parts dans Senagral. Le projet de la branche lait d'Agrial, initié depuis trois ans, continue de monter en puissance. « Mais la fusion avec Eurial n'aura pas lieu », a interpellé un adhérent lors de l'assemblée générale. Arnaud Degoulet (à gauche) répond qu'il continue de croire « à un projet qui garde tout son sens ». La direction d'Eurial était présente dans la salle.C. MICHEL

Etre un acteur qui compte pour construire une chaîne de valeur solide. La stratégie de développement du groupe Agrial est la même dans chaque branche.

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Céréales, lait, viandes, approvisionnement, production de semences, boissons, légumes et machinisme... « 2014 nous a conforté dans notre modèle de développement comme acteur multispécialiste et tourné vers l'international. Dans chaque métier, nous visons une taille critique afin de pouvoir construire une chaîne de valeur solide », souligne Arnaud Degoulet, président d'Agrial. Le groupe coopératif normand tenait son assemblée générale le 22 mai, à l'issue des AG de branche qui se sont terminées en avril. Agrial annonce ainsi un chiffre d'affaires record de 4,2 milliards d'euros en 2014, en hausse de 8,5 % dont 5 % de croissance externe et 3,5 % de croissance organique. L'excédent brut d'exploitation, lui aussi record, a atteint 160 M€, avec un résultat net de 44 M€.

100 millions d'euros dans les outils

« Le résultat net sur chiffre d'affaires dépasse tout juste 1 %. C'est conforme à nos objectifs, mais encore en dessous de la norme des activités agroalimentaires. Nous devons encore progresser sur ce point, affirme Ludovic Spiers, le directeur général. Les branches historiques du groupe, légumes et boissons - avec un ancrage à l'international - sont aussi celles qui tirent vers le haut les résultats. Cependant en 2014, les résultats ont été assez homogènes entre les différentes branches, et conformes aux objectifs. » Usine de salades-repas à Perpignan, station légumière à Athies dans la Somme, construction de serres en Espagne, silos de collecte, tour de séchage de lait à Moyon (Manche), station de semences dans le Calvados, et plate-forme logistique dans l'Orne. Agrial a injecté en 2014, 100 M€ d'investissements dans ses outils.

« Nous arrivons aujourd'hui au bout de notre plan silo de 100 000 t. Au total, nous avons investi plus de 30 M€ dans les outils de collecte en 2014, développe Ludovic Spiers. Nous voulons encore réaliser un silo à Carquebut dans la Manche, pour piéger la collecte locale et diminuer les rotations de camion. En 2015, un silo supplémentaire doit également venir compléter le dispositif de Fougères (Ille-et-Vilaine). A côté de notre usine d'aliment, nous voulons porter la capacité totale de stockage à 40 000 t avec un deuxième silo de 30 000 t. Nous espérons gagner 1 300 rotations de camion par an. » Le contexte de collecte est assez particulier pour Agrial. L'entreprise a une forte part d'adhérents ayant des activités d'élevage et des besoins en alimentation animale. Cela ne l'empêche pas d'exporter 60 % de sa collecte céréalière. Celle-ci se renforce d'ailleurs en Normandie où certaines activités d'élevage laissent la place à des remises en culture.

Camille Michel

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